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Le massacre de la Saint-Barthélémy [ di Historia Nostra ]

La légende veut que ce soit Charles IX et sa mère, Catherine de Médicis, qui aient ordonné le massacre de la Saint-Barthélémy. Les guerres de religion qui opposent catholiques et protestants déchirent le nord et le sud de l'Europe depuis la première moitié du XVIe siècle. C'est une guerre idéologique dont le champ de bataille est passé de l'Allemagne de Charles Quint à la France des Valois. Depuis la mort d'Henri II en 1559, la France connaÎt une période de troubles. Les retournements d'alliance, les assassinats, les revirements du pouvoir royal font de ces dernières décennies du XVIe siècle des années de grande instabilité. Au moment où la royauté affirme l'unité de la foi catholique et condamne la Réforme, la communauté protestante se prépare à une résistance violente. Les affrontements, alors inévitables, sont livrés sans qu'un camp ne prenne réellement le dessus sur l'autre. Plusieurs paix et traités se succèdent. Le 19 mars 1563, l'édit de pacification d'Amboise met fin à une première guerre civile et accorde une certaine liberté de culte. Le 23 mars 1568, après une période troublée, la paix de Longjumeau rétablit la liberté de culte sans limites ni restrictions. Le 8 août 1570, la paix de Saint-Germain est signée, octroyant, pour deux ans, quatre places fortes aux protestants. L'heure semble être à la conciliation. Pourtant Catherine de Médicis, la mère du roi Charles IX, avait rencontré en 1564, à Bayonne, sa fille, épouse de Philippe II et le conseiller de celui-ci, le Duc d'Albe. Cette entrevue avait eu de quoi inquiéter les protestants dont le roi d'Espagne était un ennemi acharné. De plus, en mai 1568, Catherine se sépare de son conseiller le plus pacifiste : Michel de L'Hôpital. Ces deux événements paraissent, aujourd'hui, avant-coureurs du drame à venir.
La Saint-Barthélémy, d'après une iconographie du XIXe siècle. Le 18 août 1572, les chefs protestants sont rassemblés à Paris pour célébrer le mariage de la sœur de Charles IX, Marguerite de Valois avec le roi de Navarre, futur Henri IV, alors protestant. Le camp catholique est dirigé par la famille de Guise qui, depuis la paix de Saint-Germain, a perdu beaucoup de l'influence qu'elle avait sur Charles IX. Celui-ci écoute à présent les conseils de l'Amiral Coligny, protestant conciliateur. Le moment semble venu pour les Guise et leurs alliés de reprendre leur ascendant sur le roi et d'en finir avec le camp adverse. Le 22 août, ils échouent à assassiner Coligny. Ce complot manqué resserre les rangs des deux camps. Les historiens hésitent à attribuer la responsabilité du carnage à la famille royale (Catherine, Charles IX et son frère, le futur Henri III) ou aux seuls Guise qui surent fanatiser le peuple et l'armée. Toujours est-il que, durant la nuit du 24 août, entre 2 000 et 3 000 protestants furent tués à Paris et le massacre se poursuivit en province, jusqu'au 3 octobre, où l'on comptabilisa entre 6 000 et 10 000 morts. Le parti protestant n'a pas perdu pour autant : il livre une quatrième guerre qui s'achève en juillet 1573, par la signature de la paix de Boulogne. Paix qui ne dura qu'un temps. Trois guerres civiles éclatent successivement, le duc de Guise, son frère et le nouveau roi Henri III sont assassinés. Une dernière guerre met aux prises Henri de Navarre, le prétendant à la couronne de France, et les Guise, alliés avec l'Espagne. Pour accéder au trône en 1594, le futur Henri IV devra abjurer son protestantisme. À l’origine, la Réforme s'est affirmée comme un effort pour replacer l'Eglise sur sa véritable base, celle de la foi. En face de l'église catholique alliée à l'Etat depuis le concordat de 1516, la Réforme sonne comme un rappel des conditions fondamentales de la spiritualité chrétienne. Elle se heurte donc à une tradition séculaire d'unité de l'Eglise et est persécutée au même titre que les autres hérésies. La spécificité du protestantisme est qu'il a déjà supplanté l'église catholique dans les principautés allemandes et en Angleterre. Vu par les catholiques, c'est la première hérésie capable de lui faire concurrence sur le plan politique et de contester son hégémonie. Les guerres de religion sont donc des guerres politiques auxquelles se livrent les souverains européens. La mort d'Henri II laisse planer une indécision : la France va-t-elle rester dans le camp des monarchies catholiques ou va-t-elle imiter l'Angleterre ? Les guerres de religion se sont jouées à l'échelle européenne. En France, elles survinrent au moment où l'Etat prétendait passer d’une monarchie tempérée à une monarchie absolue. Ces conflits avaient des enjeux d'autant plus grands que le pays vivait une crise de croissance de ses institutions. Liberté de conscience et tolérance, esquisse d'une sécularisation de l'Etat : tel est le résultat notable des guerres de religions. Au moment où débute le règne d'Henri IV, le temps des persécutions religieuses n'était pourtant pas totalement révolu. Si le massacre de la Saint-Barthélemy a marqué durablement les mémoires, c’est parce qu’il fut un déchaÎnement particulièrement féroce de violence au milieu d'un conflit qui s'étendit sur quatre décennies. Il a inspiré nombre de romanciers et cinéastes : le personnage de Marguerite de Valois fut la Reine Margot d'Alexandre Dumas mis à l’écran par Patrice Chéreau. C'est eux, sans doute, qui rendirent le mieux compte de la folie collective qui eut lieu ce 24 août 1572.


Dans l'image, la légende veut que ce soit Charles IX et sa mère, Catherine de Médicis, qui aient ordonné le massacre de la Saint-Barthélémy.


Pour gentil permis de Madame Alix Ducret
Documento inserito il: 25/12/2014

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